Voici une traduction française du dernier post de Kiko Loureiro sur son Blog pour Guitar Player, publié le 12 novembre dernier !
Le guitariste explique ce qui se passe pendant la période transitoire entre le studio et la tournée pour son groupe Angra !
"Et après l'enregistrement ?
Un travail dur, long, captivant, lequel lorsqu'il est prêt, nous donne un sentiment de satisfaction, de tâche accomplie. Créer, composer, répéter, discuter, analyser, décider, concevoir, enregistrer, mixer, faire le mastering. C'est ce que nous faisons de nos idées musicales. Maintenant c'est terminé, transformé en Aqua, le nouvel album d'Angra.
Il a fallu de long mois pour développer nos créations et les présenter à tout le monde. Mais une fois ce travail terminé, il y a un aspect qui semble bien difficile. Que faire avec ces 50 minutes de musique ? Bien sûr, créer une couverture et un livret, avec de belles photos bien présentées, qui représentent quelque chose d'aussi éthérée que la musique. Et alors ? Avec les morceaux et le livret prêts commence une autre étape. Une phase intermédiaire entre le studio et les shows. Comment montrer le travail enregistré au plus grand nombre et faire que les gens soient curieux d'entendre les morceaux en live ?
Dans le cas d'Angra, nous traitons avec des pays et des cultures différentes, dans lesquels chaque label a sa propre manière de créer l'attente avant la sortie - quand la pochette et le premier single seront disponibles, quel est le meilleur moment pour sortir l'album entier? Quel sera le single ? Les japonais aiment la musique speed. L' allemand préfère ce qui est plus lourd. Et le brésilien veut tout, speed, , morceau lourd et ballade accrocheuse.
Et nous avons a contourner l'effet MP3 qui peut sortir en avance et détruire tout espoir, comme le disait l'écrivain Antoine de Saint -Exupéry, tout est mieux quand on cherche un petit quelque chose.
Du temps ; car l'attente est agréable et amplifie aussi l'émotion.
Infatigables réunions pour définir les moyens marketing pour créer le désir chez les personnes d'écouter l'album. Comment distribuer l'album au Brésil, nous sommes bien distribués à l'étranger par de grandes maisons de disques, alors qu'ici le territoire est vaste et varié ? Nous avons besoin de programmer des pocket shows dans les grands magasins, des passages à la radio. Voyages de promotion, chats sur internet, interviews collectives et individuelles. Donner la priorité à internet ou au magazines ? Des photos exclusives pour tous les médias ? Faire de la publicité ? Renégociation des contrats de l'album, avance des royalties par les maisons de disques ... Une autre question importante : qui recueille les droits d'auteurs des morceaux ? Chaque pays dans le monde a sa propre culture et société des droits d'auteurs et compositeurs.
Et avant cela, il y a la préparation de l'ISRC, l'ADN de l'album où toutes les informations officielles de la production sont enregistrées numériquement.
Et la musique à proprement parler, comment s'inscrit-elle dans ce scénario bureaucratique ? Les répétitions doivent se multiplier pour que les nouvelles compos s'ajoutent au répertoire principal de notre carrière. Rafael Bittencourt et moi devons réapprendre les morceaux que nous venons d'enregistrer, parce que chacun a enregistré un titre, nous devons donc réapprendre les uns des autres la manière dont chaque morceau a été joué exactement, de sorte que la performance live reste fidèle à l'album. Nous avons donc besoin de faire plusieurs répétitions de notre côté avant de rejoindre le groupe. Certaines modifications et des réarrangements sont nécessaires pour permettre aux nombreuses guitares enregistrées d'être réduites à deux guitares sur scènes.
Et en parlant de scène, nous devons aussi remodeler le visuel, décider du design de fond de scène et d'un scénario. Outre l'art lui-même, le poids, la portabilité, la sécurité et la résistance sont des facteurs importants pour une belle "toile de fond". Il y a encore des problèmes d'éclairage, d'équipe technique et d'équipements à rénover pour la tournée.
Et bien sûr, nous ne pouvons pas oublier la TV. Entretiens et discussions pour décider comment et quand on va produire le vidéo-clip et lignes directrices pour être diffusés dans les programmes TV.
Dans cette phase de transition entre studio/shows, beaucoup de choses sont préparées et définies. De plus en plus, il est prouvé que quand il s'agit d'expression artistique, du développent d'une carrière et d'une campagne solide pour un nouvel album, la musique fait partie de l'ensemble mais n'en est pas la totalité absolue."
Pour plus d'infos : Kiko Loureiro Blog Officiel
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